INTRODUCTION

24.8.07

Z’ailes de poulets

C’était un après-midi d’avril. J’étais dans mon bureau.
Mon bureau était comme les toilettes d’une maison d’habitation, c'est-à-dire à gauche au fond du couloir. C’était un bureau pour deux personnes mais je l’avais pour moi tout seul à cette époque.
Cet après-midi là comme tous les après-midi, j’étais tranquille, j’étais pénard lorsque trois policiers se présentèrent à mon bureau. Ils étaient de la municipale.
- Bonjours, Vous êtes bien monsieur Bui ?
- Oui. C’est pourquoi ? (il m’arrive d’avoir affaire à des policiers ou des gendarmes dans le cadre de mon travail)
- Vous êtes allé au Vietnam récemment ?
- J’y suis allé mais cela fait plus d’un an.
- Vous êtes au courant au sujet SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère)?
- ( ???) oui
- Les services sanitaires nous ont demandé de venir vous chercher.
- ( ???)C’est bizarre tout de même. Après tant de mois ?
- Nous, on nous a donné cette mission, nous n’en savons pas plus. Vous voulez bien nous accompagner (d’un ton très poli).
- Si ce sont des ordres, ok.( je n’ai même pas pensé à leur demander des papiers style convocation) … Est-ce que je peux passer un coup de fil pour prévenir ma femme ?
- Vous pourrez téléphoner quand on sera arrivé.
- ( ???) Bon OK,...je vous suis.
- Encore un détail, on va être obligé de vous passer les menottes.(d’un air un peu gêné)
- ( ???) Ah Bon ? Et pourquoi ?
- Ce sont les consignes. Il y a eu des gens qui ont voulu se sauver.
- ( ???) Je comprend. Bon, si il le faut…mais cela me parait excessif comme mesure (ceux sont des policiers qui ne font que leur travail, et polis en plus. Je suis très intrigué mais j’évite de faire le mariole ).

J’ai mis mes mains derrière mon dos et ce fut la première fois que je fus menotté pour de vrai c'est-à-dire, pas avec des menottes en plastique de panoplie de sheriff.
Je suis sorti de mon bureau et j’ai traversé le long couloir, menottes aux mains, accompagné des trois policiers, sous le regard de tous mes collègues. J’étais zen mais quand même intrigué par cette situation.
Dans le parking était garée la voiture décorée tricolore. Je me suis installé tant bien que mal sur la banquette arrière. (Heureusement que c’était une Citroën Picasso cad assez spacieuse, car essayez de vous asseoir à l’arrière d’une voiture avec les mains liés derrière le dos).

Et nous voila partis pour je ne savais ou.
- nous devons aller chercher une autre personne
- ( ???)

La voiture s’engagea dans la première rue rencontré,
- ça doit être par là
- ( !!! ça fait drôle d’être assis à l’arrière d’une voiture de police, menottes aux mains)
- On doit repasser par votre bureau
- ( ???)

La voiture, après avoir fait le tour du pâté de maisons entra dans le parking du boulot.
Là tout le staff nous attendait. Mes collègues avaient le sourire aux lèvres. Des sourires qui finirent par des éclats de rire.

C’était un après-midi de début de mois d’avril. C’était l’après-midi du 1er avril.
La pneumopathie atypique était au hit parade de l’actualité et j’étais la cible adéquate pour une farce un peu tirée par les cheveux mais crédibilisé par la complicité de vrais policiers.

C’étaient des zèles de poulets pour un poisson d’avril

1 commentaire:

Anonyme a dit…

LOL Trop fort!
J' en connais eun ici a qui on a fait un truc similair, comedien deguiser en policier, histoire de traffic de drogue... LE genre de truc qui traumatise la vicitme a vie et qui ne lui pas envie de rire.