INTRODUCTION

19.7.10

Nems au Crabe

Nicole Andrea-Song a récemment conduit au Vietnam une délégation chargée d’explorer les filières aquacoles qui pourraient être initiées en Nouvelle-

Calédonie. Elle est revenue de son voyage avec de belles perspectives et, surtout, des projets concrets.

Pourquoi avoir choisi le Vietnam pour ce

voyage d’étude ?

Une doctorant vietnamienne, devenue depuis vice-présidente de la faculté des sciences

de l’Université de Nha Trang, était venue préparer et soutenir une thèse à l’Université de la Nouvelle-Calédonie. Elle avait été convaincue du potentiel de développement aquacole local. Elle nous a facilité la mise en relation avec des spécialistes de son

pays, pays qui, soit dit en passant, occupe une place prépondérante sur l’échiquier mondial aquacole.

Nous nous sommes donc rendus dans la province de Khanh Hoa où nous avons pu visiter des centres de recherche, des exploitations de crabes de palétuvier, de bêches de mer, de coquillages et de poissons à très haute valeur commerciale. Nous avons pu ainsi

rencontrer les responsables aquacoles de l’Université de Nha Trang et de l’institut RIA 3


Qu’est-ce qui vous a le plus surprise ?

Comme je viens de le dire, ils vont vite, notamment dans l’élevage de crabes de palétuvier avec la maîtrise des techniques de reproduction et de grossissement.

Le Vietnam exporte actuellement 6 000 tonnes de chair de crabe.

Le pragmatisme et la pertinence de leurs recherches, qu’il s’agisse de l’élevage de crabes, de poissons, d’algues, de coquillages, de bêches de mer, ajoutés à des moyens pourtant faibles, leur permettent de développer des activités multiples et variées, en pointe dans ce secteur.

En outre, face à la problématique des contaminations virales dans leurs bassins à crevettes, ils ont su mettre en place une technique d’alternance et utiliser des tilapias qui, non seulement, jouent un rôle détritivore, mais servent ensuite de nourriture à des poissons carnivores à haute valeur commerciale.

Source : Horizon Sud