INTRODUCTION

30.11.07

Jean Vanmai, humoriste ?

Un trois quarts de page dans le quotidien local pour Tonton Vanmai, c'est appréciable mais quand même étonnant.
Je suppose que c'était une façon indirecte d'annoncer sa dernière publication mais l'article l'avait annoncé sans rien préciser, histoire de laisser le lecteur sur sa faim.
L'édition d'aujourd'hui nous dévoile les détails (sauf le prix) de cette nouvelle publication.
Je ne sait pas si c'est volontaire mais les deux articles me font penser à certains publi reportages^^.

Fin kalolo, le mariage de la carpe et du lapin

Inattendu : François Ollivaud et Jean Vanmai viennent d’unir leurs talents, si différents, pour publier un livre d’histoires calédoniennes, bien évidemment intitulé Fin kalolo. Du bon gros humour broussard à mourir de rire…

Imaginez un peu cela : d’un côté, le truculent chansonnier François Ollivaud et, de l’autre, un écrivain discret, surtout connu pour la qualité et le sérieux de ses romans historiques. Eh bien, ces deux-là viennent d’unir leurs talents, si disparates, pour commettre Fin kalolo, un opus à quatre mains, recueil de 44 histoires broussardes. Longin, un vrai mariage de la carpe et du lapin ! Et pourtant, pas tant que cela. Les deux larrons (en foire ?) ont en effet passé leur jeunesse en Brousse et connaissent bien ce monde-là et son humour féroce, pétri de fausse naïveté et d’une bonne dose d’autodérision. Et puis, quand on connaît bien ces deux compères, on se rend compte que la réflexion sur la société calédonienne de Francois est beaucoup plus profonde et beaucoup moins caricaturale qu’il n’y paraît, alors que Jean le réservé se révèle un joyeux luron prêt à toutes les rigolades.

Un même humour, deux styles

François propose dans ce livre des histoires et chansons bien connues de son répertoire, déjà publiées en cassettes ou en CD. Elles ont été sélectionnées par Jean à partir d’un fonds quasiment inépuisable. On y retrouve des grands classiques comme Le ver de bancoule, Monéo ou Lettre à mon gros Poingo. Il y a aussi des textes plus modernes, comme les JO d’abord ou La Mac Donite. Certains dépassent la simple satire et sont politiquement engagés, comme Si not’ Jacquot… en 2004.
Les histoires de Jean sont moins truculentes et caricaturales mais dénotent une fine observation de la mentalité calédonienne et de ses élucubrations mentales qui confinent parfois au délire, comme l’excellent Voyage en Fronce et l’inénarrable Coup de pêche. Quoi qu’il en soit, ce livre est, comme le précise François : « Une petite contribution de notre part à la préservation de l’humour calédonien dans son ensemble pluriethnique et pluriculturel si attachant. »

Michel Martin
LES NOUVELLES-CALEDONIENNES

Vendredi 30 Novembre 2007

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