LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE NOUVELLE-CALEDONIE
N°153 - septembre 2007
p.18
Le commerce de proximité
Ce dossier m’interpelle non pas par son sujet mais plus par ses illustrations caricaturales du petit commerce vietnamien. C’est juste une constatation pas une critique.
N°151 - juillet 2007
p.12
Le projet de l’usine de Gwangyang
Là, on joue dans la cour des grands
Outre son engagement dans le développement économique en
province Nord, la SMSP mise également sur la construction d’une usine métallurgique en Corée du Sud, en partenariat avec Posco, premier producteur mondial d’acier inoxydable. Un montage original et novateur.
La mise en oeuvre du projet de construction
de l’usine en Corée du Sud suit
l’échéancier prévu. En effet, l’étude d’impact
environnemental ainsi que l’étude
géologique ont été réalisées. L’autorisation
administrative, quant à elle, a également
été délivrée et les travaux de construction
ont commencé le 2 mai dernier. La particularité
du montage réside dans le fait
que la SMSP apporte 49% de ses actifs
miniers (hors Koniambo) contre une prise
de participation à hauteur de 51% dans le
capital de la société coréenne, propriétaire
de l’usine qui vend sa production à
Posco au prix du London Metal Exchange.
Deux sociétés ont été créées à cet effet :
la Nickel Mining Compagny (NMC) pour
la mine en Nouvelle-Calédonie, et la
Société du nickel de Nouvelle-Calédonie
et Corée (SNNC) pour l’usine coréenne,
au coeur du site industriel de Gwangyang.
Les deux sociétés sont contrôlées à 51%
par la SMSP. Concrètement, NMC extrait
et vend au prix du marché le minerai à
SNNC, qui produit le ferronickel pour
Posco. En cas d’extension de l’usine, ce
dernier garantit les emprunts. En cas de
rupture du partenariat, les titres miniers
reviennent au groupe SMSP.
L’accès à la « rente » métallurgique
Le maintien de la SMSP sur le seul métier
de la mine contribuerait à augmenter sa
précarité tant vis-à-vis de ses clients que
de ses ressources. Son statut de mineur
ne lui permettrait pas de se projeter sur le
long terme, et donc d’envisager des investissements
lourds nécessaires pour allonger
la durée de vie de ses gisements. La
société subirait alors les effets des variations
conjoncturelles du marché international
du nickel et en tant que mineur,
continuerait à ne percevoir que 20 à 25%
du prix du nickel.
Ce projet industriel avec Posco permet à
la SMSP de stabiliser sa principale activité
exportatrice et augmente considérablement
sa rentabilité en faisant participer le
mineur à la « rente » métallurgique, c’està-
dire au produit des ventes du métal
rémunéré à hauteur de 100% du cours
du nickel au LME.
A partir d’une ressource de 90 millions de
tonnes humides de minerai, réparties
dans les centres miniers de Ouaco, Poya,
Nakety et Kouaoua, la SMSP livrera à partir
du mois d’août 2008, 1,8 million de
tonnes de minerai humide par an pour
une production annuelle de 30 000 tonnes
de nickel métal dans des ferronickels
dont le commencement est prévu pour
janvier 2009.
Une ressource fiscale nouvelle
Véritable tour de force, ce projet est profitable
aux deux parties ainsi qu’à la
Nouvelle-Calédonie. Selon les responsables
de la SMSP, sur une moyenne de 30
années d’exploitation et sur la base d’un
dollar à 100 F CFP et d’un prix du nickel
à 7 $US la livre, l’opération génèrerait
pour la Nouvelle-Calédonie 3.8 milliards
en termes d’impôt sur les sociétés et d’împôt
sur le revenu des valeurs mobilières.
Sur une base de 8 $US la contribution fiscale
annuelle du groupe SMSP serait de
4.6 milliards F CFP. En baissant la teneur
de 2.45% à 2.27% Ni, il s’assurerait des
revenus supérieurs à ce que procure l’extraction
minière traditionnelle. Le « petit »
mineur calédonien valoriserait son patrimoine
minier, pérenniserait son activité et
augmenterait ses réserves potentielles.
◆
Source : SMSP, Société minière du Pacifique Sud
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