INTRODUCTION

12.1.08

HOA-BINH

Les DVD de film vietnamien ou sur le Vietnam sont quasiment introuvables sur le territoire.
Le seul moyen de s‘en procurer est par le biais d’internet, et encore, faut il pouvoir les trouver. Au Vietnam, j’essaie toujours (en vain) de m’en faire parvenir.
Toutefois, je continue toujours à fouiner chez les commerçant dans le discret espoir de trouver quelques perles.
Ce matin par exemple dans la section cinéma asiatique d’une boutique de la place, j’ai trouvé un film qui ne date pas de hier mais dont j’ignorais complètement l’existence : Hoa Binh de Raoul Coutard réalisé en 1969. Des images de la qualité des grands films français de la même période, des dialogues en français du style de l'époque. Des détails de la vie de tous les jours qui nous plongent dans un Saigon d’il y a 30 ans.
Un authentique vina vintage de bon goût, bref un régal.


Hoa-Binh signifie la paix en vietnamien. C'est l'état d'innocence ou se trouvaient les enfants confrontés à cette guerre ininterrompue que décrit Coutard. Comme ils n'ont aucune notion autre que la guerre quotidienne et banale, ils s'y retrouvent bien naturellement pour vivre une existence que peu d'humains pourraient supporter en continu.
Le Vietnam, où la guerre sévit depuis trente ans. Dans un village, à la périphérie d'une grande ville, vit une famille vietnamienne modeste, en accord avec les traditions et la culture ancestrale. Le père, Tri , travaille comme cyclo et a à sa charge deux enfants, Hung, un garçonnet de onze ans, et Xuan, une petite fille de dix-huit mois. Quand Tri prend la décision de rejoindre le Vietcong, Thu, sa femme, reste seule pour s'occuper des deux enfants. Bien que gravement malade, elle refuse de se faire hospitaliser. Mais un incendie ravage le village et l'oblige à se réfugier chez sa cousine Nam. Cet exode permet aux deux enfants de découvrir la vie grouillante de la grande ville. Chaque jour, Thu confie ses enfants à sa cousine pour aller travailler. Mais son mal empire et, un matin, elle ne peut se lever. On doit la conduire à l'hôpital. Elle explique à Hung qu'à partir de maintenant, il est le chef de famille. Une fois sa mère partie, Hung décide de se diriger avec sa soeur vers la ville où il trouve du travail. A travers ses pérégrinations dans un Saïgon profondément marqué par la guerre, il rencontre d'autres enfants seuls comme lui. Mais la présence de sa soeur et son éducation sont un obstacle pour lui ; il se fait abuser par des camarades plus débrouillards que lui. Dans le dénuement le plus complet, une nuit, il est recueilli par une femme sans grandes ressources matérielles. Une infirmière, venant soigner cette dernière, réussira à placer la petite Xuan dans une pouponnière, tandis que Hung trouve du travail dans une saline. Cependant, le père, chargé d'une mission à Saïgon par le Vietcong, a été autorisé à voir sa famille. Il apprend que sa femme est morte à l'hôpital, que sa maison a été détruite. Sa seule joie est de retrouver ses enfants. Hung se précipite dans ses bras, et lui demande avec passion : « Dis, papa, qu'est-ce que c'est que la paix ? ».
© Les fiches du cinéma 2001





2 commentaires:

Anonyme a dit…

tu as réussi à me faire sortir une larme.

Merci pour Hoa-Binh

Anonyme a dit…

Ce soir je vais voir comment creer un torrent et le mettre en ligne, comme ca tu les aurras tes films ;)