Extrait des NOUVELLES-CALEDONIENNES :
Tour de Calédonie : Wang au sommet
Premier Taiwanais à venir disputer le Tour de Calédonie, Yinchih Wang n’a pas effectué le long voyage pour rien puisqu’il a inscrit son nom au palmarès de la Grande Boucle calédonienne, devenant le premier lauréat asiatique et le 35e successeur du Néo-Zélandais, vainqueur de la première édition en 1967.
Un vainqueur juvénile
Jamais depuis Yaroslav Popovich, le Tour de Calédonie n’avait connu un vainqueur aussi juvénile. Alors qu’il n’a pas encore 19 ans, Yinchih Wang a inscrit son nom au palmarès de la Grande Boucle calédonienne. Pour sa première participation. Un exploit.
Surtout qu’au départ, donné le jeudi 13 septembre au Mont-Dore, personne ne connaissait le frêle asiatique, Taiwanais perdu au milieu d’une équipe japonaise, au nom imprononçable mais qu’on allait très vite apprendre à connaître. Dès les premières étapes, on a vu Wang et ses coéquipiers se montrer, un peu trop pour certains qui n’ont pas hésité à les rappeler à l’ordre.
Mais Wang n’en avait cure. Personne n’a pu l’empêcher de se mettre en évidence dans la montée de l’Etoile du Nord, et sa prise du pouvoir coïncidait avec l’enterrement de première classe des espoirs de victoire des favoris qui se sont détruits eux-mêmes par leur marquage stérile. Les plus sceptiques attendaient de voir le Taiwanais confirmer lors des étapes suivantes pour êtres définitivement convaincus de ses possibilités de gagner un Tour aussi exigeant que celui de Calédonie. Certainement l’un des plus durs, si ce n’est le plus dur, des Tours réservés aux amateurs. Et ils n’ont pas attendu longtemps pour être convaincus. Le Taiwanais faisait jeu égal avec la concurrence dans le Nord et parachevait son œuvre en assommant définitivement la concurrence dans la mine Montagnat de Tontouta. Gagner les deux grandes étapes se terminant au sommet d’une mine n’est pas donné à tout le monde. Rares ont été ceux qui y sont parvenus dans l’histoire du Tour de Calédonie. Premier Asiatique à avoir inscrit son nom au palmarès de la course, Yinchih Wang est entré dans la cour des grands par la grande porte. Même si le cyclisme n’est pas très populaire en Asie, on lui souhaite de faire carrière dans un sport dont il aimerait bien faire son métier. Pour y parvenir, l’exil en Europe est nécessaire, obligatoire même. Et là-bas un autre challenge l’attend.
« C’est un coureur discret, comme le sont tous les Asiatiques. Il n’a jamais rechigné au travail et ne s’est jamais plaint. Il mérite sa victoire. J’espère qu’on entendra encore parler de lui dans le futur. » L’appréciation est de Jérôme Bonnace qui avait prédit très tôt la victoire finale de Wang. En grand connaisseur du vélo…
Textes et photos : Pierre Guillot
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